19 octobre 2023

Prix Varenne 2023 : les jurés au travail

Crédit photo©Michel Wasielewski

 

 

C’est parti ; les membres des jurys sont désormais en possession des reportages présélectionnés dans chaque section pour les prix Varenne 2023. Début novembre, du 6 au 10, chaque jury se réunira pour déterminer le palmarès.

 

Voici une belle édition. C’est l’avis des pré-sélectionneurs qui ont déjà travaillé pour retenir les reportages qui vont faire l’objet de débats parmi les membres des jurys avant le palmarès. Avec 512 candidatures, toutes catégories, cette édition se situe dans la bonne moyenne avec, comme d’habitude, en tête de la participation la section PQR-PQD avec 150 reportages.

Les jurés 2023 ont à choisir parmi 150 dossiers pour le prix PQR-PQD, 59 pour le prix PHR, 61 pour la PQN, 92 pour les Magazines nationaux, 44 pour les radios, 115 images pour 58 candidats pour la photo, 48 reportages pour les JRI (Journalistes reporters d’images). Ils vont avoir à déterminer les Grand Prix, les Prix Jeunes et éventuellement quelques prix spéciaux.

Pour la troisième année sera attribué dans la section PQR-PQD un prix numérique. Il s’agit de récompenser un reportage publié dans la forme web exclusivement en numérique. Avec ce prix, la Fondation Varenne entend récompenser de nouvelles formes de médias et les nouveaux métiers du journalisme.

 

Les guerres et l’inflation donnent le ton

Tous les ans les reportages envoyés par les candidats sont à l’unisson de ce que furent les grands thèmes de l’actualité au cours des douze mois écoulés.

 

Dans la PQR-PQD, pour cette édition pas de Covid et moins de guerre en Ukraine, deux thèmes qui avait largement occupé les dernières années. On trouve en revanche davantage de sujets liés à l’inflation et à ses conséquences, à la vie chère, à la montée de la pauvreté en milieu urbain, mais fait nouveau, en milieu rural, et aux émeutes du début de l’été dernier. Quelques grandes questions qui traversent la société française sont toujours bien présentes : la violence faite aux femmes, la crise des banlieues, le blues des maires, l’agriculture confrontée aux mutations écologiques, le verdissement urbain, la réponse de la société pour accompagner le grand âge. En PQR on revient aussi sur des sujets qui traversent les années à l’instar de la réponse aux déserts médicaux.

Dans la PHR, toujours un bel encrage dans les ruralités avec des thématiques comme la vie quotidienne des agriculteurs, leurs joies mais aussi leurs souffrances. D’autres thématiques retenues comme la condition d’handicapés à la campagne, l’avenir des métiers de l’artisanat ou le changement climatique dans le quotidien de la proximité.

Dans les magazines nationaux, le grand reportage aux quatre coins du monde est toujours bien présent. On y retrouve en bonne place la guerre en Ukraine et ses suites, mais aussi des thématiques très hexagonales comme l’accueil des malades Alzheimer et des expériences originales menées ici et là en France.

Du côté de la presse quotidienne nationale, la part de l’étranger reste importante avec notamment là encore les foyers de tension dans le monde, ce qu’on appelle aussi « les premières lignes » des reportages au contact des guerres, les retours d’Iran et des focus sur une société très tourmentée ou encore des sujets société de fond repérés dans les campagnes françaises.

Les photographes mettent en avant trois grands thèmes qui sortent du lot : les émeutes de juin, la guerre en Ukraine, la question des migrants (flux de migrations à nos frontières mais aussi en Afrique). Les prix photos sont attribués en partenariat par la Fondation Varenne et Canon.

JRI (Journalistes reporters d’images). – S’il y a une grosse présence de TF1 et LCI on trouve aussi des candidatures qui émanent de télévisions locales, ce qui est un bon signe pour le pluralisme des médias audio-visuels. Beaucoup de reportages sur la guerre en Ukraine et sur la Russie, un travail de rencontres avec les acteurs pour décrypter cette guerre. Mais aussi des sujets sensibles qui arrivent de la France des départements.

Radios– La encore le grand reportage se taille une bonne place, mais remontent aussi des sujets qui arrivent des locales.

 

Les présidents des jurys

Personnalités ou journalistes aguerris président les jurys : ainsi Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, pour la PQR-PQD ; Catherine Mangin, ex directrice adjointe de l’info de RTL, pour le jury Radio ; pour la PQN, Jean-Yves Vif, ancien rédacteur en chef de La Montagne,  Nicole Belloubet, ex-Garde des Sceaux, pour la Presse Magazine ; Philippe Page, Conseiller spécial du président, pour le jury de la PHR ; Thierry Cabanes, journaliste de télévision, pour le jury des JRI ; pour le jury photo, Pascal Maitre, Grand reporter photographe.  Les jurys auront à juger de la qualité des reportages, du professionnalisme qui a sous-tendu leur réalisation, de la qualité d’écriture et d’illustration, de la pertinence du sujet, du respect de la déontologie professionnelle, de la capacité à poser des questions et à conduire lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, à  forger leur libre arbitre.

 

La remise des prix aura officiellement lieu à Paris le 7 décembre prochain, elle sera présidée par Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters Sans Frontière et délégué général des Etats Généraux de l’Information.

 

Bernard Stéphan

 

 

 

 

 

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