CONCOURS 2022-2023
Ils étaient plus de soixante-dix collégiens et lycéens issus de trois établissements auvergnats à concourir pour le Prix de la jeune critique lyrique aboutissement d’un fructueux partenariat entre le Clermont-Auvergne-Opéra et la Fondation Varenne. L’opéra ? A une exception près, une terra incognita pour la plupart d’entre eux. Mais tous ont fait montre d’une curiosité exceptionnelle et d’un sens critique d’une acuité inattendue… sans oublier le soutien efficace de leurs enseignants et la complicité de la Librairie des Volcans à Clermont-Ferrand !

Lolie RUIZ, collège du Beffroi à Billom, premier Prix de la jeune critique lyrique pour La Traviata.
Rien ne leur échappe, qu’il s’agisse de Traviata ou de Turandot. Ils s’approprient Verdi et Puccini avec une liberté et une aisance revigorantes ! Décors, lumières, mise en scène, direction musicale et bien sûr les principaux rôles du plateau vocal : ils nous en livrent une approche loin de la prudence souvent compassée, convenue et corsetée des adultes. Une tonique leçon de fraîcheur !
Des avis, quels qu’ils soient, toujours argumentés, pertinents et surtout frappés au coin du bon sens. Notamment lorsqu’il s’agit de déplorer que le sur-titrage se perd dans les cintres ! La subjectivité n’écarte jamais la sensibilité. Pour ce faire ils n’hésitent pas à forger des concepts d’appréciation des plus originaux. A l’image du personnage de Calaf dans Turandot, au chant « puissant et confortable ». Une interprétation dont un autre concurrent n’hésitera pas à stigmatiser le manque de sensibilité !
D’autres mettront en exergue la portée philosophique des œuvres. Notamment à travers Violetta, héroïne qui ne saurait échapper à son destin en dépit de sa soif inextinguible de vivre et d’aimer.
Ailleurs on relève aussi « l’expressivité » de la direction orchestrale dans Traviata, la capacité des pupitres à traduire au plus près les tensions et climats du drame, et le chœur verdien perçu comme une présence bienveillante et amicale : autant de notions originales qui n’ont pas laissé le jury indifférent. Une performance pour des spectateurs non aguerris et a priori ne maîtrisant pas du tout lecodes et les subtilités d’un art injustement taxé d’élitisme. Un regard neuf sur un art qui le mérite et mérite enfin de séduire un public renouvelé…
Roland Duclos
Les Lauréats
Pour Turandot et le collège Massillon de Clermont-Ferrand :
- HENDRICK Johanne → Lire sa critique
- PERROT-KOBAYASHI Mio → Lire sa critique
Pour La Traviata et le collège du Beffroi à Billom :
- RUIZ Lolie→ Lire sa critique
- BOUCINHA Titouan→ Lire sa critique

Sandrine BERTUCAT, enseignante, recevant les premier et deuxième prix jeune critique pour Turandot au nom de Johanne Hendrick et Mio Perrot-Kobayashi du collège Massillon à Clermont-Ferrand ; à ses côtés Rachel Zatla responsable des actions culturelles à Clermont-Auvergne-Opéra, Philippe Page Conseiller spécial du président de la Fondation Varenne, et Roland Duclos, journaliste et membre du jury.
[Lire aussi : L’opéra même pas peur avec les collégiens de Massilon]
[Lire aussi : La jeune critiue se mesure à Verdi]
+ d’infos => Rachel Zatla
Médiatrice culturelle
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