Depuis le 7 janvier, nous sommes sans nouvelle de notre ami, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi détenu en Afghanistan. Ce confrère de 28 ans, originaire lui-même d’Afghanistan, réfugié en France depuis 2015 où il s’est formé au journalisme est emprisonné dans le plus grand secret à Kaboul. Reporters Sans Frontières (RSF) a décidé de rendre publique l’information en appelant à sa libération. avec 15 autres médias.

Le 5 janvier, Mortaza attendait son accréditation officielle « presse » quand il a été arrêté sans être joignable. RSF indique qu’après avoir été incarcéré dans une prison à Kaboul, il a été, onze jours plus tard, transféré dans une autre prison de Kaboul sous l’inculpation d’espionnage. L’inquiétude et ce silence ont incité RSF et plusieurs médias français a lancé un appel à la libération de Mortaza qui, le 14 décembre dernier avait reçu à Paris le Grand prix de la Fondation Varenne dans la catégorie « presse nationale » pour un reportage réalisé en commun avec Rachida El Azzouzzi de Médiapart. Il avait, ce jour-là, avec humilité expliqué son travail, en particulier les conditions dans lesquelles il avait coréalisé le reportage « A travers l’Afghanistan sous le pouvoir des talibans », un moment d’émotion salué par la profession dont l’ex otage Georges Malbrunot investi dans les prix de la Fondation Varenne.

Le président de la Fondation Varenne, Jacques Mailhot et son équipe se joignent à RSF et aux médias pour demander la libération du reporter qui avait choisi de venir témoigner auprès des lycéens dans le cadre des opérations d’éducation aux médias et de liberté de la presse.

En présence de Philippe Carli, président de l’Alliance pour la presse d’information générale (à droite) et de Jean-Yves Vif président du jury PQN, Mortaza et Rachida ont reçu le prix Varenne en décembre dernier ©FAV

#FreeMortaza : voici la pétition de RSF pour appeler le régime taliban à libérer le reporter franco-afghan emprisonné à Kaboul