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Boualem Sansal : notre Fondation heureuse

Le retour à la liberté de Boualem Sansal illustre le combat toujours d’actualité pour la liberté d’écrire, de dire, de publier.

©Photo Michel WasielewskiBoualem Sansal Prix Varenne 2016

Enfin ! Boualem Sansal a été libéré près d’un an après avoir été incarcéré en Algérie. La Fondation Varenne se réjouit de ce retour à la vie de l’écrivain franco-algérien pour lequel, depuis le début, nous avons dénoncé la détention.

Boualem Sansal est un ami de notre fondation, il avait présidé en 2016 la remise annuelle des prix Varenne qui récompensent les journalistes. Ce soir-là devant le parterre de lauréats et les nombreux invités des médias il avait en particulier évoqué l’Algérie. « En Algérie, avait-il dit, on suit avec beaucoup d’inquiétude l’évolution des choses en France, je parle de ceux qui ont de l’amitié pour vous, qui ont des parents en France, et qui voudraient les voir continuer de vivre leur vie française le mieux possible. » Et il avait mis le doigt sur la nécessité de combattre l’islamisme et avait dénoncé « l’armée des idiots utiles et des bien-pensants » qui participent dans l’hexagone à de nombreux abandons.

Alors comment agir ? Boualem Sansal avait ainsi lancé une invitation pressante qui s’adressait à tout son auditoire et en particulier aux nombreux journalistes présents : « La France doit retrouver l’usage de la parole libre et en faire une arme. Si le terrorisme se combat dans la discrétion et la patience, par le renseignement et l’infiltration, l’islamisme se combat par la parole, dite au grand jour, haut et fort. Ce combat a toujours été celui des journalistes et des écrivains, qu’ils reprennent le flambeau, il est à eux. » En relevant ce flambeau Boualem Sansal a payé de près d’un an derrière les barreaux, mais enfin il est libre.

Cette solidarité, la Fondation Varenne l’exprime en assumant l’héritage d’Alexandre Varenne qui avait fondé toute son action, sa pensée et ses écrits sur la défense de la liberté, liberté d’être, liberté de parole, liberté d’aller et venir, liberté d’écrire, liberté de pensée. Plus que jamais, et cet exemple l’illustre, la bataille pour la liberté est affaire notamment d’écrivains et de journalistes.

Bernard Stéphan