21 octobre 2022

Prix Varenne 2022 : une cuvée exceptionnelle !

Les jurés des Prix Varenne 2022 sont en réflexion. ils ont reçu les reportages des candidats. Tout est prêt pour les réunions des jurys qui auront lieu du 7 au 10 novembre 2022 au cours de laquelle seront arrêtés et proclamés les palmarès.

D’ores et déjà on peut dire que cette cuvée est exceptionnelle. En effet avec 623 candidatures dans toutes les catégories, voici un concours qui dépasse de loin celui des années précédentes à l’exception de 2020 qui avait accepté de recevoir les reportages sur une période de publication de 16 mois contre 12 en année normale.

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Le jury de la presse quotidienne régionale présidé par Georges Malbrunot © Fav

Les jurés des prix 2022 ont donc à choisir parmi 185 dossiers pour le prix PQR-PQD, 76 pour le prix PHR, 54 pour la PQN, 87 pour les Magazines nationaux, 51 pour les radios, 120 images pour la photo, 50 pour les reporters d’images.

Nouvelles formes de médias

Plusieurs catégories auront à déterminer qui mérite le Grand Prix et qui mérite le Prix Jeunes. Rien n’interdit qu’un jeune journaliste (âgé de 30 ans au plus et titulaire de la carte professionnelle depuis 5 ans au plus) soit également couronné Grand Prix. Seconde année d’une nouveauté introduite en 2021 dans la section PQR-PQD, il s’agit du Prix Numérique qui récompense un reportage exclusivement publié sur un site web et à ce titre qui bénéficie d’une mise en page propre à internet. Il s’agit ici de mettre l’accent sur les nouvelles formes de médias et sur les nouveaux métiers du journalisme.

L’Ukraine donne le ton de l’info

Chaque année les reportages en compétition font émerger les thématiques qui ont été la tendance des médias durant les douze mois qui précèdent. C’est ainsi que pour cette promotion les candidats sont sortis de la thématique du Covid (qui avait dominé en 2020 et 2021) pour s’orienter vers quatre grands thèmes de la récente actualité : la guerre en Ukraine et ses conséquences locales, les violences faites aux femmes, le réchauffement climatique et la question des énergies, l’inflation avec la vie chère et ses conséquences sociales. Bien sûr en PQR-PQD d’autres sujets émergent à l’instar de la question du grand âge et des conditions de vie en EPHAD, les grands incendies dans le Sud-Ouest, les déserts médicaux.

Dans les magazines nationaux, là encore si l’Ukraine est mise en exergue, on trouve aussi la question du travail précaire et ubérisé, le retour en Afghanistan un an après le départ des américains ou la question toujours prégnante des migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée.

Du côté de la presse quotidienne nationale l’Ukraine domine, mais on passe aussi par le Chili, par l’Algérie, par le Liban et par nos hôpitaux toujours en souffrance.

En radio la question des femmes (violences, droit à l’avortement) est un thème fort, de même celui de la guerre en Ukraine avec les exilés.

Les photographes font émerger parmi d’autres trois regards majeurs : la précarité chez les « derniers de cordées », les oubliés de l’Afghanistan, le quotidien des habitants de l’Ukraine dans la guerre.

Chez les reporters d’images, si le premier thème est l’Ukraine, il est suivi par les grands incendies de Gironde et des Landes, la question écologique de la surpêche, celle de la vie en EPHAD et celle de la canicule.

Les jurys qui se réuniront bientôt vont observer les reportages en compétition à l’aune de la pertinence du sujet, de la qualité d’écriture (et d’illustration), du respect de la déontologie, de la capacité à questionner, à interroger et à conduire les usagers de l’information à réfléchir dans la perspective d’une presse qui fait vivre la démocratie, comme l’avait voulu le fondateur de La Montagne, Alexandre Varenne.

 

Bernard STEPHAN

 

 

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