Quand bien même serait-il jeune et néophyte dans le domaine de l’opéra, le public collégien et lycéen ne s’en laisse pas compter. Il aborde l’art lyrique et la mise en scène d’une manière complètement décomplexé et neuve.

Les 3e B de Maswsillon initiés à l’exercice de la critique journalistique avec Roland Duclos, maître en la matière ©FAV
Le fructueux partenariat tissé depuis quelques années entre la Fondation Varenne et le Clermont Auvergne Opéra révèle l’exceptionnelle acuité de jugement de la part d’un auditoire adolescent peu familier d’un art que l’on dit encore réservé, sinon à une élite sociale, tout au moins cultivée. Cette remise en cause des idées reçues est là incontestablement la marque d’une efficace préparation en amont de la part de leurs enseignants. En l’espèce, concernant les établissements Massillon à Clermont-Ferrand et Sainte Marie à Riom, de Sandrine Bertucat, professeure de musique.

Les Secondes et Terminales de l’Institution Sainte-Marie option musique ©Gilles Frierese
L’enjeu était de taille : ni plus ni moins que de se préparer à rédiger une critique de « La Traviata » de Verdi, donnée les 20 et 22 janvier dernier à la Maison de la Culture dans l’épurée et très efficace mise en scène de Pierre Thirion-Vallet. Nos apprentis lyricomanes ont pu échanger leurs premières impressions avec Roland Duclos, journaliste et critique musical.
Fructueuse confrontation qui a permis de cerner plusieurs idées fortes. Notamment sur des rapports de hiérarchie entre milieux sociaux opposés qui sont toujours d’actualité et autour desquelles se nouent entre autres l’intrigue de l’ouvrage inspiré par « La Dame aux camélias » d’Alexandre Dumas fils. Les débats ont pu aborder de façon très enrichissante des problématiques plus existentielles et philosophiques touchant à l’amour, à la mort et à leur représentation dans l’espace scénique d’un théâtre et ses symboles.

Les 3e C de Massillon prêts pour s’initier à la critique lyrique ©FAV