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Alexandre Varenne : sous le trait de la caricature

15.00
Note 0 sur 5
Cet ouvrage est un travail documentaire puisqu’il réunit de très nombreuses caricatures et nombreux dessins de presse qui au fil du crayon ont saisi la silhouette d’Alexandre Varenne au temps où il fut Gouverneur général d’Indochine. De grands caricaturistes de presse ont ainsi croqué l’homme à la barbe fournie ; notamment Jean Sennep, Stick, Pem, Georges Breitel (dit Bib), Therpan. C’est Daniel Ruiz, ex-éditorialiste de La Montagne et Jean-Louis Beltran, ex-chef du pôle image de La Montagne, qui ont procédé à la recherche et la sélection des caricatures. Dans son commentaire Daniel Ruiz propose une petite révision à propos de la silhouette d’Alexandre Varenne. L’homme était un bon client pour les caricaturistes. Daniel Ruiz s’en explique ainsi : « Il faut ajouter que son personnage, sa longue barbe très fournie, sa tenue toujours soignée qui n’est pas celle de Monsieur tout-le-monde, ses chapeaux, sa petite taille… Varenne attire la caricature. »  

Alexandre Varenne : Editos d'un Républicain Engagé

15.00
Note 0 sur 5
La lecture des éditoriaux publiés entre le 4 octobre 1919, jour de la création de La Montagne, et le 11 février 1947, date du dernier éditorial de son fondateur, situent la dimension de l’œuvre d’Alexandre Varenne, journaliste engagé et éditorialiste enflammé. Sa liberté de ton et son engagement, sans faille, au service du « bien public » demeurent une exception dans le monde de la presse et de la politique avec un legs de quelques milliers d’éditoriaux, témoignage d’une carrière guidée par l’humanisme. En ce début de XXIe siècle marqué par un affrontement entre les populistes et les élites, le propos de Varenne n’a pas pris une ride. Publiés en Une de La Montagne, ses textes en effet ne se limitent pas à séquencer la marche du monde par des incantations. L’ancien compagnon de Jaurès, devenu plus tard avocat de Blum et Zay, préfère user de sa connaissance du monde politique en poursuivant sans relâche le chantier de la construction d’une société de progrès. Son écoute permanente des lecteurs et sa connaissance de la marche du monde, en particulier au niveau mondial, nourrissent quasiment chaque jour une ligne éditoriale inventive, tracée loin des cabinets ministériels et des salons parisiens. Les éditoriaux s’enchaînent avec agilité : Cartel des gauches, politique colonialiste, tensions des années 30, Front populaire, Seconde Guerre mondiale, tous écrits de la même encre de l’indépendance dans une grande leçon de journalisme. Varenne part et repart des faits, ne transige pas avec eux. Puis, il les commente et souvent pousse plus loin par l’analyse. C’est après avoir posé son regard que sans crainte il donne son avis ! Jamais, même aux heures les plus sombres, il ne se démentira de son engagement éditorial à gauche, pas plus d’un permanent appel à la Concorde. Il s’efforcera d’informer le plus longtemps possible mais « brisera sa plume plutôt que de la mettre au service de la tyrannie » quand la censure finira par dénaturer le contenu de La Montagne. Justement l’éditorialiste reprend la plume pour permettre à ses lecteurs de se forger leur opinion. L’indépendance du journaliste et du patron de presse précèdent même régulièrement l’action politique. Elle l’éclaire et ainsi Varenne, homme de la Troisième République, appellera de tous ses vœux à une constitution plus stable en rupture avec les jeux politiques. Le vieil homme, à la veille de sa mort, devient un précurseur redéfinissant la mission de la presse et du journalisme dans un nouvel espace démocratique : « le moins de politique possible et la politique ramenée à son vrai but, le bien public ». Jean-Yves VIF

Journal d’un républicain engagé « Notes et Souvenirs »

50.00
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Alexandre Varenne, député du Puy-de-Dôme pendant plus de trente ans, ancien gouverneur général de l’Indochine, fondateur et directeur du journal La Montagne depuis 1919, choisit de « briser sa plume » en 1940 afin de ne plus avoir à publier dans un pays placé sous occupation et dirigé par une dictature. Il réserve dès lors ses réflexions écrites à l’intimité de son journal, qu’il tient en 1941, 1942 et 1944. Dans ce document exceptionnel par son ampleur (quatre volumes) et l’acuité de ses observations, Alexandre Varenne consigne ses rencontres avec de nombreux acteurs du régime de l’État français ainsi qu’avec des opposants plus ou moins discrets puis avec les autorités issues de la Libération, mais rend compte aussi des nombreuses réunions auxquelles il participe avec les autres patrons de presse, également soumis à la censure et aux difficultés économiques. Il profite de cet espace pour relater ses mémoires de la IIIe République, son compagnonnage avec Jaurès, les débuts de L’Humanité… ainsi que son expérience indochinoise (« la clairière de [sa] vie » considère-t-il). Dans ce texte où se mêlent tout à la fois sa formation de juriste, son métier de journaliste et sa pratique de la politique, Alexandre Varenne envisage enfin la réforme des institutions françaises afin de reconstruire au lendemain du conflit un pays plus juste et apaisé. Par la variété des sujets abordés autant que par la liberté de ton qui le caractérise, ce journal d’un républicain fidèle, patriote convaincu, constitue un apport remarquable à nos connaissances sur les institutions politiques françaises, la Seconde Guerre mondiale et le monde de la presse au XXe siècle.